Allocation universelle, revenu (de base) inconditionnel, etc…
Aujourd'hui que le débat sur l'Allocation universelle semble enclenché, cette dernière est souvent confrontée ou mise en opposition avec notre système de sécurité sociale (en Belgique, en Europe, au lendemains des avancées sociales du début du XXème siècle et plus particulièrement au sortir de la seconde guerre mondiale) ; …vulgarisée sous le terme « SECU ».
Si la SECU a fait ses preuves de manières fort diverses selon les pays/nations, elle est inexistante - ou presque - à l'échelon européen. Ce manque d'unification rend difficile à s'accorder sur sa définition puisqu'elle revêt des approches disparates selon que l'on est suédois, anglais, français, espagnol, grec,…
A minima, accordons-nous sur les deux termes de base, sécurité et social, sans préciser concrètement tous les modes par lesquels la SECU peut être mise en œuvre et s'exprimer. Ainsi, nous pouvons reprendre et développer le sujet qui tient à cœur ici : l'opposition qui lui est faite avec un système d'allocation universelle.
Pour cela, voyons le contexte dans lequel se placent ces deux « idéologies ». Faisons simple (simpliste), engagé et même un peu évangéliste : notre société est aujourd'hui axée autour de l'argent. Il est le Pouvoir. Il dirige notre monde. Que l'on aime ou pas, qu'on le veuille ou non : c'est ainsi !
Dés lors, il serait utopique d'élaborer une solution de régulation sociétale sans en tenir compte. Et c'est là une des plus grande difficulté du débat : comment concevoir une société, un nouveau paradigme de société en faisant abstraction des règles qui la régissent ? C'est sans doute un bel exercice théorique et idéaliste. Il est plus utile de faire preuve de pragmatisme. Alors ? Quel « juste milieu » à ce débat ? Il n'y a pas de réponse.
Ce qui importe c'est de scinder les deux concepts et conserver leur complémentarité plutôt que de les placer dans une opposition exclusive (dans le sens de l'exclusion) !
L'erreur (que je pense surtout dans la vision libérale) serait de bâtir une allocation universelle en remplacement de la SECU, de la voir comme l'outil qui va détricoter la SECU et, par là, diminuer la charge fiscale.
Car on ne peut pas ignorer les diversités de terrains, de situations, de trajectoire de vie de la population :
- géographiquement, à la ville ou à la campagne, à la mer ou à la montagne, dans un bassin technologique ou dans une région sinistrée, etc…
- une famille simple, nombreuse, séparée, réunie, etc…
- la santé ou la maladie ou l'accident,
- une personne valide ou handicapée,
- un patrimoine riche ou pauvre,
- une pension cossue ou de survie,
- etc…