Peut-on encore parler de journalisme ? Aujourd'hui, 29 juin 2015, deux articles paraissent sur La Libre Belgique en ligne. L'horreur ! L'horreur dans le contenu. L'horreur dans la forme.
- Attentat terroriste commis par un détraqué à Sousse en Tunisie. (lien)
- Explosion dramatique lors d'une soirée à Taïwan. (lien)
Dans les deux cas, des vidéos sont associées à l'article.
Mais le traitement rédactionnel est différent. Avant la seconde vidéo, un message nous prévient :
« Attention : les images de la vidéo ci-dessous peuvent heurter la sensibilité de nos lecteurs. »
Or pour moi, tout dramatique qu'il soit, cet incident n'est qu'un grand, gros, triste, déplorable... fait divers. Il y a lieu d'en rechercher les causes, les coupables et d'adapter les règlementations pour que cela ne se reproduise plus. Ce qui a déjà été fait : le produit inflammable a été retiré de la vente.
Mais,... ...
- Pour la première vidéo qui montre l'attentat terroriste : rien ! Pas d'avertissement !
Un massacre de sang froid serait donc moins heurtant qu'une panique lors d'un incendie ? - Et concernant le héros qui a vraiment mis fin à cette boucherie : aucune mention, rien !
Le terroriste et son action froide ont donc aux yeux des journalistes plus de valeur que les personnes qui ont mis en péril leur vie pour stopper ce massacre ?
Enfin, petite parenthèse : est-il nécessaire de diffuser ces vidéos ? Que devrait être une déontologie journalistique digne de ce nom ?
Pour ma part, auraient suffit : d'une part un encart réduit sur l'accident à Taïwan en insistant sur la résolution du problème et d'autre part un article détaillé sur l'attentat à Sousse en détaillant la bravoure du pompier salvateur ainsi que les solutions officielles mises en place pour assurer la sécurité future.
Messieurs les journalistes, réveillez-vous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire