30 juin 2017

Évolution versus Obsolescence

Suite à un énième article* sur l'évolution de Mac OS X (avec l'abandon du code 32 bits), ma plume, ma hargne, se sont motivées à l'unisson…


Je dénoncerais bien ceci à l'Europe !


Depuis des années maintenant, l'obsolescence logicielle nous pousse aux mises à jour.  Et à leur tour, ces mises à jour nous pousse à mettre au rebut du matériel qui pourtant fonctionnait à merveille.

Votre serviteur vous écrit via un mac-mini core2duo sous SnowLéo (10.6.8).  Non, je ne suis pas un dinosaure.  Mes applications tournent à merveille pour mon usage (Internet et mail, gestion Office, prise de contrôle à distance, agendas multiples, mind-mapping et quelques retouches photos… sans oublier iTunes).   Mais à quoi sert-il encore de vanter la qualité matérielle des produits Apple si tout cela ne peut plus être utilisé après 3, 4, voire 5 ans ?  Mon mac-mini en a plus de 10 !

Je m'explique par un exemple parmi bien d'autres…  Accrochez-vous bien ; ceci n'est pas de la fiction !

Facebook m'interdit l'usage de ma version de Messenger sur mon iPod sous prétexte qu'il est encore sous iOS 6.  Or je n'employais Messenger que pour du texte !  Vous vous souvenez : le genre de communications qui fonctionnaient déjà sous Minitel et autres BBS ou aujourd'hui encore par SMS.
Je dois donc mettre Messenger à jour.  Pour cela, je dois mettre à jour iOS.  Pour cela, je dois mettre à jour iTunes.  Pour cela je dois aussi mettre à jour Mac OS (afin de conserver mes synchronisations iPhoto et autres).  Mais alors, je dois acheter une nouvelle version Parallel dont mon épouse a impérativement besoin.  Et là, il me faudra mettre à jour Windows, payant également ainsi que son application.  Vous croyez peut-être que j'exagère ?  Mais non, du tout… et ce n'est pas fini !  Car dans une famille de 5, chacun se connecte au réseau et partage l'une ou l'autre chose.  Mais je vous fais fi de ces conséquences-là.  :-)

Il en va de même pour les décisions de forcer le développement iOS pour les nouvelles versions de ce système.  Je n'ai rien contre.  Je m'oppose au principe de délaisser pour la cause la compatibilité descendante lorsqu'elle ne se justifie pas par autre chose qu'une fuite en avant, une fuite au « progrès » !

Il est clair que l'informatique va encore bouger, beaucoup, et vite.  Que la sécurité oblige à certains choix douloureux.  Il en va de même pour des avancées technologiques majeures.
Mais cela ne justifie pas tout.

Nos politiciens (au minimum au niveau européen) doivent imposer un cadre de services minimum.  Ils doivent définir et exclure de manière plus exhaustive les comportements qui mènent à l'obsolescence « programmée » !
Je préfère d'ailleurs la nommer « obsolescence consentie », « obsolescence implicite » ou « obsolescence induite ».  Car c'est tout le « Système » mondial, interconnecté, la course à l'innovation, aux meilleurs rendements, au plus haut ROI (return on investment), la satisfaction irresponsable à l'avidité des actionnaires, etc… tout ce système induit l'obsolescence.  Il faut un cadre légal, le plus global possible pour contraindre de manière équitable l'ensemble des acteurs du Marché.

Sans cela, point de salut !

* High Sierra, dernière version de macOS à accepter les apps 32 bits « sans compromis »

30 mars 2017

Fini Messenger ! Honte à Facebook, honte à vous Mr Zuckerberg !


Du jour au lendemain et sans prévenir, Messenger comme Facebook ont été désactivés de mon portable.

Obsolescence logicielle volontaire (dite "programmée") !

Mon appareil est déclaré par Facebook inapte à envoyer du texte !

Je ne peux que recommander des services de communication universels ! Téléphonie, e-mail, chat « à l'ancienne », des services accessibles à tous et non liés à une entreprise particulière !

Le seul accès qui me reste est via un navigateur… je n'ose imaginer le parent, le grand-parent, la personne déficience qui dépendrait de ce service, en attente d'un appel important !

C'est honteux !

23 mars 2017

Allocation ou revenu universel versus Sécurité sociale


Allocation universelle, revenu (de base) inconditionnel, etc…
Aujourd'hui que le débat sur l'Allocation universelle semble enclenché, cette dernière est souvent confrontée ou mise en opposition avec notre système de sécurité sociale (en Belgique, en Europe, au lendemains des avancées sociales du début du XXème siècle et plus particulièrement au sortir de la seconde guerre mondiale) ; …vulgarisée sous le terme « SECU ».

Si la SECU a fait ses preuves de manières fort diverses selon les pays/nations, elle est inexistante - ou presque - à l'échelon européen.  Ce manque d'unification rend difficile à s'accorder sur sa définition puisqu'elle revêt des approches disparates selon que l'on est suédois, anglais, français, espagnol, grec,…
A minima, accordons-nous sur les deux termes de base, sécurité et social, sans préciser concrètement tous les modes par lesquels la SECU peut être mise en œuvre et s'exprimer.  Ainsi, nous pouvons reprendre et développer le sujet qui tient à cœur ici : l'opposition qui lui est faite avec un système d'allocation universelle.

Pour cela, voyons le contexte dans lequel se placent ces deux « idéologies ».  Faisons simple (simpliste), engagé et même un peu évangéliste : notre société est aujourd'hui axée autour de l'argent.  Il est le Pouvoir.  Il dirige notre monde.  Que l'on aime ou pas, qu'on le veuille ou non : c'est ainsi !

Dés lors, il serait utopique d'élaborer une solution de régulation sociétale sans en tenir compte.  Et c'est là une des plus grande difficulté du débat : comment concevoir une société, un nouveau paradigme de société en faisant abstraction des règles qui la régissent ?  C'est sans doute un bel exercice théorique et idéaliste.  Il est plus utile de faire preuve de pragmatisme.  Alors ?  Quel « juste milieu » à ce débat ?  Il n'y a pas de réponse.
Ce qui importe c'est de scinder les deux concepts et conserver leur complémentarité plutôt que de les placer dans une opposition exclusive (dans le sens de l'exclusion) !

L'erreur (que je pense surtout dans la vision libérale) serait de bâtir une allocation universelle en remplacement de la SECU, de la voir comme l'outil qui va détricoter la SECU et, par là, diminuer la charge fiscale.
Car on ne peut pas ignorer les diversités de terrains, de situations, de trajectoire de vie de la population :

  • géographiquement, à la ville ou à la campagne, à la mer ou à la montagne, dans un bassin technologique ou dans une région sinistrée, etc…
  • une famille simple, nombreuse, séparée, réunie, etc…
  • la santé ou la maladie ou l'accident,
  • une personne valide ou handicapée,
  • un patrimoine riche ou pauvre,
  • une pension cossue ou de survie,
  • etc…

Attentat à Londres, c'est fou ces fous !


Attentat de ce 22 mars 2017 à Londres…, mais, peut-on vraiment parler d'attentat ?

Un gaillard, visiblement détraqué, déjà reconnu comme tel par les services de renseignements, fonce dans la foule et s'acharne mortellement sur un policier avant de l'abattre.  Ce sont-là les faits.
Je souhaite un rétablissement prompt et le plus complet aux blessés et mes plus sincères condoléances au proches des victimes décédées !

Que le gaillard fasse partie de la mouvance EI, Al Qaeda, ex-ETA, ou de tout autre mouvance extrême, il ne peut pas être différencier d'un autre fou tristement célèbre : Anders Behring Breivik, tueur de 77 personnes en Suède. Je ne vais pas m'étendre à justifier mon opinion : il faut être détraqué pour agir de la sorte !

La grandeur d'une société se mesure sur différents critères.  L'un d'eux est sa capacité à gérer ses fous !
La nature est ainsi faite, nous ne naissons pas égaux.  Physiquement, certains ont des aptitudes élevées, d'autres pas.  Ni noires, ni blanches, nos capacités sont variables et elles se nuancent dans toute la gamme des gris !  Sur ce premier point, nous pouvons agir sur l'individu et prendre en charge l'éducation et l'enseignement particulier que doivent recevoir les plus démunis.
Par la suite, nos parcours de vie aussi se diversifient selon le genre, selon la classe sociale, le milieu social et tous les grands et petits événements qui jalonnent notre parcours.  Et ceux qui ont de la malchance peuvent déprimer, errer,… s'égarer dans la colère soit contenue par la maturité, soit déployée par la folie !  Ici par contre, nous pouvons agir sur le cadre, éviter que des personnes se sentent excluent, incomprises, en détresse.

L'erreur que nous commettons est de nous focaliser sur le contrôle a posteriori.  Bien sûr, il serait naïf aujourd'hui de baisser nos contrôles anti-terroristes.  Mais nous ne pouvons pas tout contrôler et prémunir les citoyens de tout risque.  Nous devons anticiper les situations de crise qui poussent ainsi des individus à des actes extrêmes.  Dé-radicaliser, c'est bien.  Éliminer les sources de radicalisation, c'est mieux !  Et en écrivant cela, je ne nomme pas le prosélytisme des différentes mouvances radicales ; je pense à la détresse psychologique dans laquelle certains de nos concitoyens sont poussés et amenés à répondre à n'importe quelle sirène venue !

Gérer nos fous et surtout ne plus générer de fous !

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