8 octobre 2018

Vous avez le droit de lire cet article, mais…

Vous avez le droit de lire cet article, mais… à une condition : que vous employiez le conditionnel !

Surtout toi, surtout vous, le(s) journaliste(s) !

Aujourd'hui en 2018, c'est la bagarre entre fake news et titres racoleurs.  Je vous pose la question : où est la différence ?
Afin d'être sûr, autrefois de l'audimat, aujourd'hui de l'audience mesurée par le nombre de clics, par le nombre de bandeaux publicitaires perçus, tout est permis.  On diffuse d'abord, on réfléchit ensuite.

Et les exemples sont nombreux puisque devenus quotidiens.  Souvenons-nous, à l'époque, des armes de destructions massives avérées inexistantes en Irak quelques mois après avoir tout bombardé.  Aujourd'hui, il n'est pas rare de lire une information diamétralement opposée à une autre parue la même semaine.  Au même titre que l'erreur, le démenti est affirmé au plus vite afin de garder la primeur et ainsi appâter le peuple cliqueur.  On ne sait rien, mais on vous dit tout.  Au mieux ou au pire, cela influencera le cours en bourse.

Allez, je vous jette un exemple récent; celui qui a motivé ce bref article-coup-de-gueule.

Alors ?  C'est déjà bien de fournir l'information corrective, bien sûr.  Ce qui m'interpelle c'est l'absence de l'usage du conditionnel dans les news.  Et plus affligeant : ce comportement est devenu général, c'est la norme.  Triste !

…et ceux que vous avez les plus consultés