19 avril 2012

Micro-Macro : cloud... ou pas ?

Bien des domaines, et l'informatique en particulier, aiment les mouvements de balancier.

Depuis ses débuts, l'informatique centralise puis éclate sa gestion.  Pour nous mettre de suite dans le sujet, l'ordinateur était un "mainframe" entouré de ses consoles pour devenir des "ordinateurs personnels" utilisant des serveurs.

Ces mouvements furent les mêmes pour les applications et pour les données : on centralise, on éclate, on centralise, on éclate.  Et le dernier en date, le nouveau Roi, c'est le Cloud.  On centralise !  La gestion, le stockage et surtout la propriété !

Le Cloud offre bien des avantages : traçabilité, légalité, fiabilité et synchronisation des contenus, fidélisation des utilisateurs, etc...  Mais il a aussi ses inconvénients : dépendance au réseau, dématérialisation de la propriété, perte d'indépendance pour l'utilisateur, etc...

Arrêtez ce va-et-vient ridicule !  Le bon sens est souvent question de mesure.  Ni noir, ni blanc, il devrait se trouver quelque part à mi-chemin entre l'isolement (éclatement total) et le confinement (centralisation totale) !  Mais peut-on l'atteindre ?  Ou ne doit-on juste en rêver ?

La mode et les intérêts financiers étant au Cloud, il n'est aujourd'hui pas facile de s'y opposer : Amazon, Apple, Facebook, Google, IBM, Microsoft, Yahoo!, tous veulent nous canaliser, nous abonner à leur services.  Il y va de leur hégémonie comme de leurs intérêts financiers.  Mais ils ne sont pas philanthropes, nous ne devons pas tout accepter en bloc.  Plusieurs solutions s'offrent à nous.

  1. Faire jouer la concurrence !  Cela évite d'être pieds et poings liés avec le bon vouloir d'une même société.  Cela oblige celles-ci à tempérer leurs envies de contrôlite aigüe (pour autant qu'il n'y ait pas d'entente illicite).
  2. N'utiliser que la partie réellement nécessaire des services proposés.  Si il est pratique par exemple de partager ses photos en famille, ou avec ses amis, il n'est pas nécessaire de les afficher ad vitam pour toute la planète.  Il en va de même pour toutes les autres formes de partage.
  3. Utiliser des services équivalents mais basés sur une solution personnelle.  Vous pouvez en effet avoir vos propres serveurs reliés à Internet.  Il s'agit d'une solution plus technique et/ou plus coûteuse mais plus sure et plus respectueuse de la propriété.
  4. Garder de la distance quant à l'utilité réelle des nouveaux services proposés.
  5. Et revenons au bon sens : effectuer un savant mélange des solutions ci-avant !

Aucun commentaire:

…et ceux que vous avez les plus consultés