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8 octobre 2018

Vous avez le droit de lire cet article, mais…

Vous avez le droit de lire cet article, mais… à une condition : que vous employiez le conditionnel !

Surtout toi, surtout vous, le(s) journaliste(s) !

Aujourd'hui en 2018, c'est la bagarre entre fake news et titres racoleurs.  Je vous pose la question : où est la différence ?
Afin d'être sûr, autrefois de l'audimat, aujourd'hui de l'audience mesurée par le nombre de clics, par le nombre de bandeaux publicitaires perçus, tout est permis.  On diffuse d'abord, on réfléchit ensuite.

Et les exemples sont nombreux puisque devenus quotidiens.  Souvenons-nous, à l'époque, des armes de destructions massives avérées inexistantes en Irak quelques mois après avoir tout bombardé.  Aujourd'hui, il n'est pas rare de lire une information diamétralement opposée à une autre parue la même semaine.  Au même titre que l'erreur, le démenti est affirmé au plus vite afin de garder la primeur et ainsi appâter le peuple cliqueur.  On ne sait rien, mais on vous dit tout.  Au mieux ou au pire, cela influencera le cours en bourse.

Allez, je vous jette un exemple récent; celui qui a motivé ce bref article-coup-de-gueule.

Alors ?  C'est déjà bien de fournir l'information corrective, bien sûr.  Ce qui m'interpelle c'est l'absence de l'usage du conditionnel dans les news.  Et plus affligeant : ce comportement est devenu général, c'est la norme.  Triste !

29 juin 2015

Journalisme ou business ? Media d'information ou de divertissement ?

Peut-on encore parler de journalisme ? Aujourd'hui, 29 juin 2015, deux articles paraissent sur La Libre Belgique en ligne.  L'horreur ! L'horreur dans le contenu. L'horreur dans la forme.

  • Attentat terroriste commis par un détraqué à Sousse en Tunisie. (lien)
  • Explosion dramatique lors d'une soirée à Taïwan. (lien)

Dans les deux cas, des vidéos sont associées à l'article.
Mais le traitement rédactionnel est différent.  Avant la seconde vidéo, un message nous prévient :
« Attention : les images de la vidéo ci-dessous peuvent heurter la sensibilité de nos lecteurs. » 
Or pour moi, tout dramatique qu'il soit, cet incident n'est qu'un grand, gros, triste, déplorable... fait divers.  Il y a lieu d'en rechercher les causes, les coupables et d'adapter les règlementations pour que cela ne se reproduise plus.  Ce qui a déjà été fait : le produit inflammable a été retiré de la vente. Mais,... ...

  1. Pour la première vidéo qui montre l'attentat terroriste : rien !  Pas d'avertissement !
    Un massacre de sang froid serait donc moins heurtant qu'une panique lors d'un incendie ?
  2. Et concernant le héros qui a vraiment mis fin à cette boucherie : aucune mention, rien !
    Le terroriste et son action froide ont donc aux yeux des journalistes plus de valeur que les personnes qui ont mis en péril leur vie pour stopper ce massacre ?

Enfin, petite parenthèse : est-il nécessaire de diffuser ces vidéos ?  Que devrait être une déontologie journalistique digne de ce nom ?
Pour ma part, auraient suffit : d'une part un encart réduit sur l'accident à Taïwan en insistant sur la résolution du problème et d'autre part un article détaillé sur l'attentat à Sousse en détaillant la bravoure du pompier salvateur ainsi que les solutions officielles mises en place pour assurer la sécurité future.

Messieurs les journalistes, réveillez-vous !

…et ceux que vous avez les plus consultés