21 octobre 2019

La vitesse, l'accélération : 3 G, 4 G, méfiance

ou « Putain ça penche ! » comme dirait Souchon.

Non, je ne vais pas traiter ici des effets néfastes et sujets à polémiques des ondes émises par les antennes téléphoniques.
Plus inquiétant, je veux évoquer les signes de plus en plus clairs de la chute de l'Empire ; l'empire Capitaliste ou démocratico-capitaliste teinté de pseudo-socialisme.  Billet plutôt pessimiste, donc.

J'ai toujours été surpris par la force d'inertie.  À constater des dysfonctionnements, j'ai plusieurs fois cru, à tort, qu'un système allait s'effondrer dans les jours, semaines ou mois à venir.  J'ai toujours mal évalué la force d'un système à retrouver son équilibre par un mouvement de balancier mû par des actions correctives judicieuses ou des artifices masquant les problèmes de fond.  J'ai toujours sous-estimé la force des garde-fous, des bonnes fondations, etc…

Seulement voilà, lorsque les signes se multiplient, que les indices deviennent des gifles, il faut se rendre à l'évidence : le mouvement s'accélère !  Passé un certain seuil, le déséquilibre est tel qu'il devient impossible d'empêcher la chute, ni même de la ralentir.
Quels sont ces signes ?  Ils se regroupent au point de vue politique par le vocable « peste brune ».  Les signes avant-coureurs tels que Le Pen ou autres Wilders sont aujourd'hui secondé par Bolsanero, Trump, Netanyahou, Orban, Erdogan, Kim Jong-un, ou encore les très autoritaristes Xi Jinping, Poutine ou chez nous en Belgique par le Vlaams Belang et ses sbires exilés à la N/VA que sont De Wever, Francken ou Jambon.  Pire encore, des indices extrémistes à peine voilés (sans jeu de mot) se camouflent dans les comportements de la BAC française (Brigade anti-criminalité) soutenue par son gouvernement démocratique de droite.  De manière analogue, tant la Justice, que le gouvernement et la police espagnoles réagissent de manière disproportionnée et partisane dans la crise catalane.  Et les mêmes dérives sont apparues ici à Bruxelles ou notre police a interpellé près de 350 personnes lors d'une manifestation pacifique.  Les réactions contorsionnistes en Pologne, ou pour les migrants, ou encore pour le Brexit nous montrent que le scrupule n'a plus lieu.  Bref, en un mot comme en cent, tout est permis pour qui détient un pouvoir.  Le seul intérêt qui compte encore est égocentrique, nationaliste, voire même privé et nombriliste !

Tous ces signes avant-coureurs, lorsqu'on les alignes, rappellent une période peu glorieuse, l'entre-deux guerres : l'annonce d'une nouvelle guerre !

Mais les signes ne sont pas que politiques.  Les déséquilibres sont multiples :

  • la morale chancelante,
  • le climat à l'agonie,
  • la faim persistante,
  • le racisme déguisé,
  • la presse muselée,
  • les inégalités croissantes,
Et ces éléments s'additionnent, hélas !  Pire, la multiplication de problèmes majeurs engendre des associations et des différents qui s'enchevêtrent les uns les autres, rendant les analyses compliquées et les opinions troublées.  Il devient impossible de trouver un consensus de bon sens, sans pression, sans chantage. Ils devient difficile de discerner : qui sont les gentils, qui sont les méchants ?

Triste dérive !

Et le hasard fait que je lis aujourd'hui même, 20 octobre 2019, une opinion de Pierre Crombez parue dans Le Vif qui, en d'autres termes et avec une autre approche, exprime le même constat.  Je vous recommande bien évidemment de poursuivre le sujet par sa lecture :

« Seules des catastrophes, affectant durablement les nantis, imposeront le changement indispensable à notre survie »

Allez, restons optimistes…

…et ceux que vous avez les plus consultés