29 juin 2015

M. Tim Cook, votre politique logicielle

M. Tim Cook,

Aujourd'hui encore, je reçois une invitation à mettre à jour mon OS X pour iTunes, les pilotes Epson et l'App Store.

Là, j'ai peur : angoisse !  Est-ce que tous mes appareils fonctionneront encore après cette mise à jour ?

Déjà, je conserve un vieil iMac Luxo (Tournesol) sous Tiger afin d'y synchroniser mon vieil iPod Firewire mais aussi un iPhone.

Je ne peux accepter de jeter un matériel 100% fonctionnel et devoir en acheter un neuf suite à une mise à jour logicielle ! ! !
Je comprends la difficulté à maintenir une base "ancienne".  Mais l'informatique et les technologies en générale évoluent de manière exponentielle, les cycles se raccourcissent, et c'est donc vous et vous seul qui déterminez ce qui est "dépassé", trop vieux que pour être encore suivi.  Je ne porterai pas l'accusation d'obsolescence programmée car vous êtes "enfermé" dans un système concurrentiel qui impose cet état de fait.  Néanmoins, dans le rapport entre vos investissements et vos bénéfices, la confiance que nous vous donnons s'étiole à force de voir où glissent vos valeurs !

Signé : un simple utilisateur Apple de très longue date mais de plus en plus désabusé du manque de contrôle politique des usages de l'industrie.

4 mars 2015

Le droit de grève menacé

En pleine tourmente politique, alors que les grèves tournantes et générales secouent la société belge, un article est particulièrement bien mis en évidence par La Libre Belgique le 15 décembre dernier.
Son titre : Mesdames, Messieurs les syndicalistes, je n’aime pas la haine qui ressort de vos messages.
Son auteur : "contribution lecteur Une opinion de Jacques Mouton, étudiant en droit et internaute de LaLibre.be."  Quelle belle vitrine ce jeune garçon reçoit-il là !  En toute innocence ?

Bien écrit, son article ne respirait hélas pas l'impartialité.  Je me suis donc senti "imparti" du devoir de le démonter dans une sorte de "droit de réponse" décalé.  "Décalé" car depuis que La Libre Belgique impose les réseaux sociaux pour réagir à son contenu, je me suis désolidarisé du site.

Concrètement...

Sous couvert de bienséances comme "Je suis pleinement conscient que le droit de grève est un droit fondamental" et blablabla, et blablabla, notre jeune Jacques s'offusque du caractère unilatéral de la grève, du poids de celle-ci sur les non-grévistes, sur sa légitimité, etc...  il n'en rate pas une.  Grossièrement, il voit et souligne l'action syndicaliste sans jamais se rendre compte de l'action patronale, voire capitaliste qu'elle contrebalance.

Allons-y !

  1. Vous auriez pu peut-être vous informer de manière plus approfondie sur l'historique du droit de grève, ses fondements, son fonctionnement.  Pour faire court, je vous invite à (re)lire le poème du pasteur Niemöller qui, décidément, s'applique à bien des situations.  Je vais bientôt l'ériger au titre d'argument universel ; mes amis comprendront,... n'est-ce pas Charlie !  Vous aurez compris à cette lecture que j'associe la majorité "silencieuse" des non-grévistes à celles évoquées par le pasteur Niemöller !

  2. Sur la légitimité, vous ne vous questionnez pas sur les élections sociales.  Bien sûr, vous n'avez pas encore intégré le monde du travail.  Vous savez, celui que vous prétendez défendre.
    Lors des concertations sociales avec le patronat et/ou le gouvernement, vous pourriez vous interroger sur la légitimité des représentants dudit patronat, non ?  Le lobbying, vous connaissez ?
    Avec le temps, les décisions prises pour former l'accord de gouvernement après de long mois de tractations sont devenues presque des Lois de facto.  Plus besoin d'en discuter au Parlement et encore moins au Sénat.  Si c'est dans l'accord de gouvernement, ce sera accepté majorité contre opposition.  Je ne pense pas que notre débat démocratique ait été conçu pour "fonctionner" ainsi ; que du contraire !  Puisque les accords sont censés passer sans coup férir, faut-il s'étonner que les réactions syndicales se fassent entendre avant que le vote-mascarade n'ait lieu et que la population soit placée devant le fait accompli ?  Alors ?  Écririez-vous toujours "C’est bien le gouvernement qui gouverne" ; risible, non ?  Il serait peut-être bon que notre gouvernement revienne à ce rôle premier plutôt que de s'occuper de tâches qui incombent aux autres instances de notre démocratie (ou ce qui en reste) !
    Je profite de l'occasion pour appuyer le seul point positif de votre réaction.  Effectivement, un gouvernement démocratique n'est pas synonyme de la représentation de toutes les opinions de chacun ; amalgame que font de nombreux frustrés du résultat des urnes.  Mais il est amusant qu'ici vous ne laissiez pas le même crédit au rapport qui unit syndiqués et non-syndiqués !

  3. Politique ou pas politique ?  Là, je ne vous comprends pas bien.  Si les syndicats, comme le patronat, ne sont pas des hommes politiques, leurs actions le sont éminemment !

Je pense que votre position unilatérale est à l'image de ce que nous retournent, nous ressassent, nous abreuvent, nous martèlent les media majoritaires ; ceux dont le métier est de moins en moins lié à l'étique et de plus en plus lié à leurs annonceurs... et leurs propres patrons-propriétaires !  Et à force de la lire et de l'entendre, on finit par y donner un crédit : ni argumenté, ni mérité !  Votre texte, malgré toutes les précautions que vous formulez s'évertue à mettre en doute le droit de grève et à ce titre, il constitue une menace pour sa pérennité !

Une précision s'impose : je ne suis pas syndiqué et je m'insurge également face aux dérives du droit de grève.  Mais je ne cible pas les mêmes causes et encore moins les mêmes problèmes.  Je me contenterai de souligner ici le plus grossier ; à savoir la facilité et la faculté de grève des secteurs liés aux infrastructures de transport (routier, chemin de fer, aérien) sans commune mesure avec celles des secteurs non-marchands de l'enseignement et surtout de la santé !  C'est un autre débat.

Pour conclure, dans un monde où les inégalités n'ont jamais été aussi démesurées et où l'argent est le premier moteur de décision, comme vous l'écrivez, moi aussi, "je voudrais d’une société où ceux qui se sont battus pour réussir n’aient pas à en rougir…" !

10 novembre 2014

L'administration des Finances ou Kafka Revival

On croit rêver !

Ma maman est décédée et, unique héritier, je suis entré dans les méandres, les arcanes du SPFF pour la déclaration de sa succession.
Soyons précis, il s'agit ici du Service Public Fédéral Finances 3ème bureau de l'enregistrement de Bruxelles 5.  Si, si, si, ce bureau-là et pas celui d'à-côté car le dernier domicile de ma maman était Ixelles et parce que son nom de famille commence par la lettre Z.

Et comment déterminer ce bureau ?  Grâce au site du SPFF ou un module spécial vous permet de connaître le lieu de cette porte, ou plutôt ce guichet au 5ème étage d'un bâtiment de la rue de la Régence.  Mais voilà, ce module ne fonctionne pas/plus et vous retourne systématiquement un message d'erreur.  Par acquit de conscience, j'ai testé sur PC sous XP et 7 et sur Mac avec Internet Explorer 6, 7 et 9, Firefox 3.6 et 32, Safari et Opéra, le tout sans meilleur succès.

In fine, 3 coups de téléphones et un rendez-vous sur place m'ont permis de remplir le document : une demande de certificats d'hérédité.  Ces certificats vont me permettre de débloquer les comptes de ma maman.

À l'ère de l'informatique et d'Internet, on ne peut plus évident n'est-ce pas.  Pourtant, je ne suis pas au bout de mes peines, ni au bout de l'absurde.  Le plus « gros morceau » est à suivre !

En parallèle à la demande de certificats, il faut rédiger une déclaration de succession avec le actif et le passif des avoirs du défunt; document de 11 pages (avec les annexes explicatives) que j'envoie à la même période.
Les certificats doivent être délivrés dans les 2 à 3 semaines.  Dans cet intervalle, je reçois déjà le calcul de succession.  Le calcul ne reprend que l'actif et le passif est rejeté en bloc : « Rejet passif sans preuve » est indiqué en remarque au verso du document; aucune mention dans la lettre de base ni au tableau principal.  Bien visible et repris en gras à plusieurs reprises, la somme de 10.000 € est à payer dans le mois.  D'une part, l'actif est accepté tel quel sans preuve; obligeant le payement mais d'autre part le passif permettant de réduire ce payement est lui rejeté = 2 poids, 2 mesures !

Me voilà avec 2 problèmes : je dois payer un montant trop élevé car le passif n'y est pas repris et le compte pour effectuer ce payement est bloqué car les certificats d'hérédité n'ont pas été délivrés.  Alors je téléphone au service ad-hoc du SPFF pour apprendre qu'il s'agit du même bureau; ces personnes travaillent côte à côte.

Résultat de la conversation : il y aurait un acte (testament ?) déposé depuis juillet 1974 chez un notaire.  Ayant peut-être un frère caché ou d'autres co-héritiers, je ne puis recevoir les certificats d'hérédité ; la procédure est bloquée et je n'en ai pas été prévenu.  Par contre le calcul a été fait et le payement, lui, reste dû malgré que je pourrais ne pas être hériter (en tout ou en partie).  Le même élément (testament éventuel) n'engendre pas le même effet selon l'angle abordé = 2 poids, 2 mesures !

…mais toujours en ma défaveur !  ;^)

25 octobre 2014

Sanctions à la SNCB

Lu sur cette page dans Le Soir mise en ligne ce vendredi 24 octobre 2014 

« Nous n’acceptons pas cette décision »

Les syndicats ne partagent pas cette analyse. «  Je suis dégoûté par ce manque d’empathie  », réagit Michel Abdissi, le président de la CGSP Cheminots. «  Nous nous sommes retrouvés face à des personnes insensibles quant aux interrogations des travailleurs  », déplore le syndicaliste. «  Nous n’acceptons pas cette décision. »
La CSC Transcom regrette également ces sanctions. « Ce qui pend au-dessus de la tête des cheminots est très grave. Ils ont simplement réagi », explique Luc Piens, secrétaire général de la CSC Transcom.

Ni une, ni deux, j'ai écrit à ces 2 monsieurs :

Bonjour Monsieur,

J'ignore si vous avez réellement dit ou écrit : « Je suis dégoûté par ce manque d’empathie ».

Dans l'affirmative, je trouve alors que vous ne manquez pas de culot !  À quelle empathie faites-vous référence ?  Celle envers les services de secours, pompiers bénévoles et autres ?  Celle envers le personnel infirmier ?  Celle envers les enseignants ?

Que vous ayez à vous plaindre, je n'en doute pas.  Sachez que nous sommes nombreux dans ce cas !  Mais nous n'avons pas tous le moyen de faire grève avec des conséquences aussi dommageables que les vôtres !  Nombreux sont ceux pour qui la grève est synonyme de « non assistance à personnes en danger » !  Alors, avant de dégainer votre prochaine action spontanée (sauvage ?), réfléchissez-y à deux fois !

Dans le même ordre d'idée, je lis que votre pendant CSC, M. Luc Piens écrit « Ils ont simplement réagi ».  Mais sur quelle planète vivez-vous ?  Y a-t-il des neurones qui sont utilisés dans vos cerveaux ?  Ou n'êtes-vous motivés que par votre nombril ?  Lorsqu'un contrôleur est agressé par un voyageur excédé qui en vient aux mains, accepteriez-vous cette réponse simpliste : « Ils ont simplement réagi » ?

J'ose espérer que nombre de réactions comme la présente vous fassent revenir à la raison, au bon sens, à une vision solidaire dans la société !  Car c'est-là, je pense, l'essence même du mouvement syndical !

Bien à vous,

…, un simple citoyen non motorisé qui de temps à autre prend, lui aussi, le train.

22 octobre 2014

Histoire exponentielle de l'informatique

C'est une évidence, l'informatique évolue de façon exponentielle.  La loi de Moore maintes fois évoquée à chaque avancée électronique, physique, logicielle, etc… est là pour nous le rappeler !

Et donc oui, les nouveaux ordinateurs, tablettes, smartphones, etc… sont chaque fois plus petits, plus fins, plus puissants.

Ce qui est moins relevé, c’est qu’il n’est plus nécessaire de suivre cette évolution effrénée !  Quoique…

Pourquoi mettre à jour une machine qui fonctionne bien et nous satisfait comme au jour de son achat ?  Parce que aujourd’hui tout est connecté.  Et que si l’on ne veut pas être exclu de ce monde interconnecté, il nous faut être « compatibles », comme au bon vieux temps des PC IBM sous MS-Dos.

Pourtant, les firmes (aujourd’hui Apple, Google, Samsung, Amazon, etc…) feraient bien de préparer la prochaine révolution.  Celle où l’ancien pourra cohabiter avec le nouveau !  Car si il y a une constante logique à cette évolution accélérée, c’est que les cycles se raccourcissent !  Si hier, le nouveau modèle sortait après 3 ans, aujourd’hui, il sort après 3 mois !  Et bien sûr, non, nous n’allons pas remplacer notre matériel à cette fréquence.

Bien sûr des efforts sont faits de part et d’autres pour que les mises à jour intègrent les générations précédentes mais l’on sent bien que la limite est clairement celle de la garantie légale ! Au-delà, votre appareil sera de suite déclassé !  Cette pression est intenable !

Peut-on en sortir ?  Individuellement, c’est difficile.  Globalement, je vois deux pistes.  Celle que je préfère, politique, où des contraintes cohérentes et durables sont imposées en faveur des utilisateurs, de la société et de la planète.  L’autre, un peu utopiste mais avec un brin de réalisme imposé par le marché, où les acteurs commerciaux adaptent leur mode de gestion logicielle et cloud pour que les anciens matériels s’y intègrent.  Non, ce n’est pas un rêve, ce sera un passage obligé !  Car imaginez le scénario :

  • Vous achetez un nouveau frigo version 3.25 qui communique parfaitement avec votre congélateur bahut 2.0.
  • À peine installé, votre congélateur reçoit une mise à jour de sécurité importante sans quoi tout votre stock de viande aurait pu être contaminé par un virus.
  • Hélas, cette nouvelle version ne communique pas correctement avec votre frigo.  La mise à jour du frigo se fait attendre.  Car sa gestion dépend d'un autre fournisseur qui s’est associé avec un service de livraison à domicile ne nécessitant plus de conserver chez soi un sur-stock.
  • ...

Et l’histoire peut continuer ainsi ; vous avez compris où je veux en venir : on atteint la limite de la bêtise !

…et ceux que vous avez les plus consultés