8 mai 2024

Auschwitz nous revient, reconnaitrez-vous le monstre ?

J'ai dans ma plus grande estime un poème du pasteur Martin Niemöller.  J'ai toujours aimé le partager et le faire découvrir à la moindre occasion !
Pour ceux qui ne le connaissent pas, je l'ai recopié à la fin de cet article.

Aujourd'hui, en cette fin d'année 2019, à l'aube d'une nouvelle décennie, les éléments de crise se bousculent, un peu comme dans les années qui ont précédé la Seconde guerre mondiale.  Peut-être n'est-ce là qu'un hasard.  Gardons cet optimisme !  Mais aussi, ne fermons pas nos yeux sur des réalités bien tangibles, ressassées par la pléthore de media auxquels nous avons accès.  Après la crise financière mondiale de 2008 (était-elle un coup de semonce pour nous rappeler le krach de 1929 ?),  après le Printemps arabe, après trente années d'avertissements sur le réchauffement climatique, après l'extinction de masse de pans entiers de la faune et de la flore, après les montées au pouvoir de partis radicaux extrémistes dans de nombreux pays tout autour du globe, après la banalisation des discours populistes, sexistes, racistes, homophobes,… après l'impunité de crimes contre l'Humanité, après l'insolence de l'écart croissant entre les plus démunis, la classe moyenne et les super-riches, après tous ces signes négatifs de l'actualité, je me dit que Martin Niemöller avait non seulement raison, mais aussi, que son message resterait toujours essentiel à notre survie !

Mais qui sont les nouveaux nazis ?  L'ogre s'est mué en une menace plus sournoise car démultiplié sous de nombreuses formes inattendues et déjà totalement fondues dans notre société.  Qu'il soit combattu à Hong Kong, à Ankara, à Jerusalem, ou à Santiago, 

J'ai décidé de le transposer en version longue ; de l'actualiser et de l'adresser à tout qui est capable de le lire !

Quand ils ont poursuivi les clochards, je n'ai rien dit, je n'étais pas clochard.
Quand ils ont écarté les victimes de burn-out, je n'ai rien dit, je n'étais pas en burn-out.
Quand ils ont enfermé les ivrognes, je n'ai rien dit, je n'avais plus soif.
Quand ils ont refoulé les migrants et les étrangers, je n'ai rien dit, je suis autochtone.
Quand ils ont ignoré les SDF, je n'ai rien dit, je suis rentré chez moi.
Quand ils ont traqué les chômeurs, je n'ai rien dit, j'ai touché mon 14ème mois.
Quand ils ont nié l'esclavage sexuel, je n'ai rien dit, je suis marié.
Quand ils ont fermé les yeux sur les enfants et les femmes abusés et violés, je n'ai rien dit non plus…
Et quand ils se sont occupé de moi, j'étais tout seul sans un quidam pour prendre ma défense !


Voici le poème original du pasteur Martin Niemöller :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »


…et ceux que vous avez les plus consultés